Le psychopathe a un type de femme bien précis : déstructurée, narcissique, dépendante et calculatrice. Il peut en aligner plusieurs au cours de sa vie, elles auront toutes le même profil car elles sont interchangeables. Si l’une meurt ou s’enfuit, elle sera rapidement remplacée par une autre presque identique : ce qui compte pour le psychopathe n’est pas l'individu, mais le rôle qu'il joue; pas la relation, mais la fonction. Ces femmes «naturellement prédisposées» à rencontrer des psychopathes et devenir leurs victimes plus ou moins soumises ont souvent eu des enfances carencées. Elles se divisent en deux sous-groupes, que par commodité nous appelleront les « C » et les « J ».
Les «C» ne sont pas elles-mêmes des psychopathes, seulement des personnalités narcissiques qui succombent au pouvoir d’attraction -et au pouvoir tout court- du psychopathe, lequel est d’une habilité diabolique à repérer les faiblesses des autres… surtout quand elles sont semblables aux siennes ! Il n’aura guère de mal à séduire ces grandes naïves qui tombent comme des mouches dans le miel de ses compliments et de ses promesses. Quand elles s’aperçoivent de leur erreur, il est trop tard, elles ont déjà la bague au doigt, elles sont déjà engluées. Elles commencent par renâcler, puis se rebellent ouvertement et enfin finissent par tromper leur tortionnaire, dans l’espoir de trouver -enfin!- quelqu’un qui les aime et les comprenne. Entre temps leur vie conjugale est devenue invivable: après des années d’enfer, il ne leur reste que la fuite. Une fuite qu’elles paieront chèrement -quelque fois au prix de leur vie- car le psychopathe endommage ses victimes de façon permanente et s’acharnera à détruire la femme qui l’a trahi.
Les «J» sont par contre des psychopathes: un syndrome nettement plus rare parmi les femmes, qui semblent en être protégées par leur fonction maternelle, qui les prédispose à l'altruisme. La psychopathe femelle n’a pas d’enfants; si elle en a, elle les a abandonnés ou gravement négligés. Elle est par contre -et paradoxalement- dotée d’une personnalité «d’infirmière» et ne se sent vraiment exister que quand elle a un malade à soigner ou à materner (humain ou à défaut, animal).
Ces femmes-là comprennent dès le début, plus ou moins consciemment, de quelle pâte est fait l’homme qui leur fait du charme: les psychopathes se reconnaissent entre eux. Elles acceptent de se laisser manipuler, soit parce qu’elles n’ont rien à perdre (pour certaines l’alternative est simple: ou le trottoir, ou le psychopathe), soit parce qu’elles vont à leur tour manipuler leur partenaire en se rendant indipensables à son bien-être physique, psychique et sexuel. Ce sont des professionnelles du petit jeu «Je te tiens, tu me tiens par la barbichette…». Les alliances entre psychopathes peuvent durer très longtemps, parfois toute la vie: tant que chacun trouvera chez l’autre la satisfaction de ses pulsions et que leurs intérêts resteront complémentaires, ils formeront des couples très réussis; réussis pour eux, certainement pas pour leurs enfants, si d’aventure ils en sont affublés.
* Certaines femmes tombent dans le piège du psychopathe par «coercition transgénérationnelle»: c’est le cas des filles de psychopathes, auxquelles je consacrerai une note à part.
bonjour,
Je viens de lire votre article et voici mes questions:
Le pervers narcissique entre t-il, selon vous, dans la classification de psychopathe?
Si oui, serai-je, ayant eu à faire à l'un d'entre eux (pn), calculatrice et narcissique, ce qui m imputerais une part de responsabilité dans les préjudices que j'ai subis?
Merci de votre attention.
Kadja
Rédigé par : kadja | mercredi 16 juin 2010 à 13h24
1- Oui, comme je l'ai dit dans une note précédente ("Qu'est-ce qu'un psychopathe/1"): psychopathe et pervers narcissique, c'est blanc bonnet et bonnet blanc. Seuls les Français parlent de pervers narcissiques.
2- Non,je ne voulais pas dira que toutes les femmes ou compagnes de psychopathes le sont obligatoirement elles-mêmes, j'ai juste voulu décrire deux catégories de donzelles (les C. et les J.) qui ont des personnalités narcissiques, à des degrés divers. Ceci dit, vivre longtemps aux côtés d'un psychopathe comporte des risques sérieux et je pense que vous le savez. Mais ne vous connaissant pas, je ne me permettrai certes pas de me prononcer quant à vos éventuelles responsabiliés.
Rédigé par : Nathalie Chassériau | mercredi 16 juin 2010 à 23h30
Merci.
(confuse, je m'étais trompé d'article... Que d'actes manqués.)
Quant à mes "éventuelles" responsabilités, je ne les vois que trop...
Toujours est il que, c ou j,(on va dire c, puisque je me prénomme Catherine), je ne trouve pas cela bien glorieux..
Nous allons dire qu'il m'offre involontairement une grande et douloureuse leçon d'humilité...
..AIE!
Rédigé par : kadja | jeudi 17 juin 2010 à 17h46