Le seul vrai problème avec le Yi King, c'est qu'il paraît compliqué, et que cette apparente complexité en rebute plus d'un. Pourtant, apprendre à se servir du Livre n'a rien de difficile: c'est ce que j'ai démontré avec "Prendre les bonnes décisions avec le Yi King". Voici donc les principes de base pour exécuter votre tirage en comprenant de quoi il retourne.
Le Yi King est composé de 64 hexagrammes, qui correspondent aux 64 combinaisons possibles de traits continus Yang et de traits brisés Yin. Pour faire un tirage, on jette six fois de suite trois pièces de monnaie: le côté pile vaut 2, le côté face vaut 3. Vous avez un trait Yang lorsque la somme obtenue est impaire (2+2+3 ou 3+3+3) et un trait Yin lorsqu’elle est paire (3+3+2 ou 2+2+2).
En jetant vos pièces six fois de suite, vous obtiendrez une figure de six traits superposés, c’est-à-dire un hexagramme.
ATTENTION : vous devez tracer vos traits en commençant par le bas. Le premier trait sera donc à la base de votre hexagramme, et le sixième tout en haut.
Exemple de tirage :
L’HEXAGRAMME DE SITUATION
C’est l’hexagramme principal. Il fournit un « instantané » de la configuration énergétique dans laquelle se trouve le consultant et le renseigne sur la façon dont il devrait l’envisager. Chaque hexagramme a deux parties:
-Un texte général appelé Jugement, qui s’adresse à tous ceux qui obtiennent l’hexagramme en question et indique la tendance générale.
-Les textes concernant les traits dits « mutants, qui affinent et personnalisent la réponse.
LES TRAITS MUTANTS
Un trait mutant est un trait sur le point de se transformer en son contraire. On l’obtient lorsque les pièces tombent toutes du même côté. Un trait Yin mutant (8) est sur le point de devenir Yang , un trait Yang mutant (9) est sur le point de devenir Yin. Les traits mutants sont indiqués avec un rond (trait Yang mutant) ou avec une croix (trait Yin mutant) dans l’hexagramme (voir figure ci-dessous). Ils représentent les points névralgiques de la situation, ceux où «il se passe quelque chose», un peu comme les clignotants sur un tableau de bord.
L'HEXAGRAMME DE PERSPECTIVE
C’est le second hexagramme du tirage. On l’obtient en transformant en leur contraire le -ou les- traits mutants de l’hexagramme de situation (voir ci-dessous). Ce second hexagramme met «en perspective» l’hexagramme de situation, en lui donnant une coloration spécifique: selon les cas, il peut y mettre un bémol, en préciser ou en renforcer les indications. La mise en relation des deux hexagrammes (Situation et Perspective) est un aspect important de l’interprétation.
Un exemple de mutation, avec deux traits mutants : le 1 et le 5.
N.B. Si le tirage n’a donné aucun 6 ou 9, c’est-à-dire aucun trait mutant, il n’y a pas d’hexagramme de perspective et le consultant doit s’en tenir au jugement de son hexagramme de situation.
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