De plus en plus d’entreprises et de recruteurs s’informent sur les candidats en tapant leurs noms dans les moteurs de recherche, à commencer par Google. C’est ce qu’on appelle le name googling. Si vous cherchez un emploi ou souhaitez faire connaître vos talents dans un but professionnel, mieux vaut donc savoir ce que le net raconte de vous en pratiquant avec régularité ce que les Américains appellent l’ego-surfing, c’est-à-dire en tapant son propre nom sur Google. Mais avant de trop vous délecter du nombre de pages qui vous concernent, mieux vaut vous préparer à d’éventuelles surprises. Les personnes qui travaillent sur les sites sont, comme tout le monde, de plus en plus distraites, éparpillées entre mille différentes tâches, et de plus en plus sujettes à faire des erreurs de compréhension, ou de manipulation du copier-coller. Et les sites les plus importants n’échappent pas à la règle.
Vous pourriez être comme moi victime de ce manque d’attention généralisé et découvrir qu’on attribue à d’autres ce que vous-même avez réalisé. C’est ainsi que j’ai lu sur Amazon.com que «Bouddhisme au quotidien» et «Sagesse chinoise au quotidien»* n’avaient pas été écrits par la seule Nathalie Chassériau (votre servante) mais qu’on m’avait affublée d’un co-auteur (Valérie Lancaster, qui y a réalisé quelques illustrations). Mais il y a pire encore: il y a quelque temps sur le site de la FNAC, l’ «auteur» de ces deux mêmes livres était le traducteur Noël Chassériau, c’est-à-dire mon père, décédé en deux ans avant leur sortie.
Vous pourriez aussi être confondu avec un inconnu qui a le même nom que vous et dont les activités sur le net pourraient vous nuire**. Il faut également savoir que les recruteurs peuvent tomber sur des infos à caractère privé, éventuellement fausses ou pour le moins obsolètes. Et qu’un passé de syndicaliste ou un passage dans un parti politique un peu extrême n’est pas forcément une bonne carte de visite. Un homme avisé en vaut mille…
Comment faire pour obtenir que les erreurs ou les inexactitudes soient corrigées? En prenant contact avec le site concerné…si toutefois vous y trouvez une adresse e-mail…et si toutefois vous tombez sur quelqu’un qui ait l’amabilité d’en tenir compte. Je ne me suis pas encore donné ce mal, convaincue par avance que cela ne servirait à rien. L’illustratrice Valérie Lancaster ainsi que feu le traducteur Noël Chassériau continueront donc à partager avec moi la responsabilité de deux de mes livres. Mais comme dit l’adage, plus on est de fous, plus on rit.
*Hachette Pratique 2005
** Le dessin signé www.desmarteau.fr est paru dans le Nouvel Observateur.
Et bien sur, il y a ceux qui voient cela comme une nouvelle opportunite pour faire des affaires:
http://online.wsj.com/public/article_print/SB118169502070033315.html
Rédigé par : Mark van Leeuwen | jeudi 14 juin 2007 à 10h59
J’ai tapé mon nom sur Google et je fus très surprise du résultat. Je suis persuadée que peu de gens connaissent ce mode d’information sur monsieur ou madame tout- le- monde .Si tu ne m’avais pas informée de « name google », je ne crois pas que par moi-même j’aurais imaginé
découvrir des informations sur un(e) ami(e) d’enfance ou récent(e). C’est un outil à double tranchant…. !
Rédigé par : Maud-Isabelle Luciano | jeudi 14 juin 2007 à 17h41
J'ai co-écrit des livres pour enfants avec une amie, et dans certains sites, seul son nom apparaît, sans doute parce qu'il arrive en premier dans l'ordre alphabétique, ou pour d'autres raisons mytérieuses. Il faudrait alors tout vérifier et envoyer une demande de rectification.
Le problème des traces est plus graves, mais pour l'instant, il semble que ça dépasse par dessus la tête du grand public. Je connais un recruteur qui fait ce tpye de recherches, et il trouve souvent des informations fausses à partir des noms des candidats, ce qui est grave. Mais comment limiter ça ?
Rédigé par : Françoise Curtet | mardi 19 juin 2007 à 18h35
Réponse à Françoise: je ne sais pas, mais il va falloir commencer à y réfléchir: non seulement au problèmes des fausses informations, mais aussi à la menace sur la vie privée. Un ami m'y a fait allusion. Et maintenant que j'ai récupéré un nouveau Mac(après trois semaines sans) je vais pouvoir me remettre dans le bain sans devoir passer par le PC de mon amie Maud. À bientôt!
Rédigé par : Nathalie Chassériau | jeudi 21 juin 2007 à 18h28