Convaincre les citadins à renoncer à la voiture pour leurs déplacements en ville et opter pour les transports en commun ou pour la bicyclette: voilà le défi que la Ville de Paris à décidé de relever. À partir d’aujourd’hui, les Parisiens peuvent louer un vélo comme ils le veulent et quand ils le veulent. Plus de 10.000 vélos (20.000 dès la fin de l’année) accrochés à 750 stations réparties dans la capitale seront à leur service. Ce système de location en libre-service fonctionne 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7.
L’initiative Vélib de Bertrand Delanoe suffira-t-elle à faire changer les mentalités et les habitudes quotidiennes des Parisiens? À faire entrer dans les esprits que, pour se déplacer en ville, le vélo est préférable à la voiture? Il faudra d’abord que les gens comprennent le mécanisme de l’abonnement et le fait que ce service n’est intéressant que pour les utilisations sur courtes distances. Il ne s'agit pas d'un service classique de location: le principe du vélo en libre-service est d'encourager la pratique de la bicyclette et de favoriser la rotation des vélos disponibles.
En prenant une carte Vélib’ d’un an à 29 euros-ou d’une semaine (5 €) ou même d’un jour (1 €) - vous pourrez effectuer, pour la durée de votre abonnement, tous les trajets que vous voulez. À condition qu’ils ne dépassent pas la demi-heure, qui est «gratuite», c’est-à-dire comprise dans l’abonnement. La demi-heure suivante vous coûtera 1 euro, après quoi vous serez débité de 4 € par demi-heure.
Vélib s’adresse donc en premier lieu aux personnes qui n’ont pas l’habitude de circuler en ville en vélo et pourront tester son utilité sur de petits trajets. Ceux qui veulent disposer d’un vélo pour la journée -ou la demi-journée- comprendront qu’ils ont tout intérêt à en acheter un. Prendre un vélo pour la journée serait en effet ruineux (57 € pour huit heures, si mes calculs sont bons). À moins de vous arrêter à une borne Vélib toutes les demi-heures et changer de véhicule, ce qui est tout de même un peu contraignant.
Vélib est une adaptation de Vélov à Lyon qui est un vrai succès. Lyon centre est beaucoup plus petit que Paris et pourtant les utilisateurs de Vélov se régalent. Grand intérêt du système c'est justement de passer d'un quartier à l'autre et déposer son vélo là où on arrive.. En 1/2 dans Paris ou dans Lyon on effectue un voyage assez long pour contenter un grand nombre de citadins. Ceux qui font en général plus d'1/2 h vont au travail à vélo... ils investissent alors effectivement dans un vélo plus... léger... car le Vélov et le Vélib ne sont pas adaptés du tout pour les longues courses car trop lourd. Dans tous les cas, c'est un succès assuré pour le Vélib à Paris, surtout à cause du trafic de voitures permanent et saturé. Les 2 roues motorisés ont déjà totalement envahi la capitale. Pour le vélo, nous allons enfin suivre le chemin de nos amis nordiques, qui, même sur la neige, pédalent, pédalent...
Rédigé par : Christophe Vigliano | lundi 16 juil 2007 à 08h34
Étant moi-même cycliste, je suis la première à me réjouir de cette initiative: à quand un vélib (ou vélov à Nice)? Je sais que ça marche super bien à Lyon (Strasbourg avait été la première ville française à parier sur le vélo, si je ne me trompe).
Rédigé par : Nathalie Chassériau | lundi 16 juil 2007 à 09h38