Certains définissent la Rade de Villefranche, peut-être avec un peu d'exagération, comme une des plus belles baies du monde. Le fait est que c’est un des plus jolis endroits, à proximité de Nice, pour aller se baigner et profiter du soleil. L’eau y est transparente, la vue (à votre droite le Mont-Boron, face à vous, la mer ouverte), rien moins qu’enchanteresse. Il est vrai que pendant la saison d’été, la rade est envahie par des bateaux de toutes tailles, y compris des paquebots: sa profondeur lui vaut d'être le premier port de croisière de France.
Mais hier, il ne s'agissait pas d'un paquebot normal. Hier, c’était différent. Au lieu du panorama habituel (photo en bas de la note) que l’on découvre de la petite route qui descend jusqu’aux rochers, au lieu du prévisible bateau de croisière aux proportions humaines, sagement rangé de l’autre côté de la baie, parallèle à la terre, hier il y avait un monstre. Ou plutôt un mur, très haut et surtout très long, plein de fenêtres, qui obstruait la rade en diagonale pratiquement sur toute sa largeur, et nous donnait l'impression d'être enfermés à l'intérieur. Plus de mer ouverte, plus d'horizon... À croire que l'on avait construit une barre d’immeuble pendant la nuit… Ou qu'un étrange vaisseau (spatial) s’était posé là, dont la masse rendait le paysage tout à fait méconnaissable. Imaginez une gigantesque soucoupe volante posée sur l’esplanade du Trocadéro, masquant deux tiers de la Tour Eiffel: l'impression de disproportion et d’étrangeté était telle qu'elle évoquait quelque chose comme une invasion barbare; comme si, brusquement, un futur très proche et très angoissant s’imposait déjà, transformant notre vieille et magnifique planète en un lieu absurde, et brusquement invivable. Les gens s'arrêtaient, tétanisés, et prenaient des photos du monstre.
Je n'avais pas mon appareil photo avec moi. J'ai demandé à un gentil jeune homme qui venait de risquer sa vie en descendant les rochers à la verticale si par hasard il en avait un. Il avait un téléphone portable.... Après quelques péripéties, Julian a réussi à m'envoyer les photos. "Indipendence of the seas" -c'est le nom de l'objet- était trop grand pour pouvoir être photographié en entier, j'ai donc mis deux photos bout à bout.
Ci-dessous: la rade de Villefranche avant l'invasion barbare, par temps venteux.
je vous ai envoyé les photos du bateau le jour meme, mais apparament vous ne les avez pas? Pourtant votre adresse email est bien [email protected] ?
Bonne journée
Rédigé par : Julian | lundi 04 août 2008 à 12h56
Je vois ce mastodonte ( une fois par mois depuis cet été 2008), depuis ma terrasse de Mijas-Costa quand il vient d´appareiller depuis le port de Malaga, et fonce plein-sud sur le détroit de Gibraltar. L´Independence est alors sur le chemin de retour ( croisière de 14 jours). Il ne lui reste plus que les escales de Lisbonne, Vigo et retour sur Southampton, son port d´attache. Les touristes ont "vu" Barcelone, la côte d´Azur ( Villefranche), la Sicile et l´Italie ( 4000 touristes à bord)...la ville flottante...
Comme je l´aperçois au large (jumelles) il ne me parait pas si grand!!! Mais il a son public sur la port de Malaga quand il accoste.
Si tu veux me laisser un colis à bord, Nathalie, je crois que c´est 4 jours après toi que le bateau me passe devant!!!
Rédigé par : claudie | mercredi 13 août 2008 à 18h13