On aimerait pouvoir se passer de tout échange et de toute confrontation avec les pervers, mais la chose n’est pas toujours possible. Avant d’affronter la moindre discussion avec ces individus, même sur un sujet tout à fait neutre, il faut savoir qu’ils sont parfaitement incapables de se confronter aux autres, de débattre de quoi que ce soit ou même simplement de dialoguer. Ne connaissant, dans leurs rapports avec le monde extérieur, que le monologue ou la modalité attaque-défense, ils ne peuvent imaginer que vous puissiez véritablement rechercher le dialogue. Dès qu’ils se sentent visés (et ils se sentent toujours visés) vous devez être prêt à entendre… n’importe quoi. Plus un psychopathe se sent menacé, plus les énormités qu’il va proférer risquent d’être… É-NAUR-MES. C’est le moment où le pervers devient complètement idiot : dès qu’il craint de perdre le contrôle de la situation, il ne contrôle plus ce qui sort de sa bouche.
Mais attention à ne pas vous leurrer : le fait de dire des conneries inimaginables ne gêne nullement le psychopathe : il n’en a que faire que vous le preniez pour un imbécile. S’il se réfugie dans l’absurde, c’est pour vous déstabiliser en créant un effet de surprise, de sidération, et il faut bien reconnaître que ce système est d’une redoutable efficacité : se trouvant sur le terrain de la logique et du respect de l’autre et de soi-même, l’adversaire (ou du moins celui que le psychopathe considère comme tel, c’est-à-dire l’interlocuteur), est effectivement pris de court: d’autant plus muet et incrédule que le discours qu’il vient d'entendre est débile. Et c'est pourquoi vous restez pantois, incapable de rétorquer: en devenant crétin, le psychopathe a une fois de plus marqué un point !
La marche à suivre : ne jamais oublier qui on a devant soi ; ne jamais penser qu’un psychopathe puisse réagir comme une personne normale; se contenter de lui communiquer ce que l’on a à lui dire, aussi clairement et courtoisement que possible, en attendant de pied ferme l’énormité qui ne manquera pas d’arriver. Quand elle arrive, contredire posément, avec un sourire indulgent, ce que l’on vient d’entendre, puis liquider la question d’un revers de la main. Comme on éloignerait une mouche dont le bourdonnement nous agace… ou comme on le ferait avec un enfant qui, pour se faire remarquer, vient de dire une sottise encore plus grosse que lui.
Commentaires