Charlene et le fantôme de Grace, Kate et celui de Diana...vues par la presse internationale
Intéressante coïncidence : les deux mariages princiers de la saison nous montrent deux ravissantes jeunes femmes dont le principal souci ne sera pas celui d’être nées roturières -c’est presque devenu la norme- mais de devoir cohabiter avec un fantôme : le fantôme immense et omniprésent d’une belle-mère disparue, idôlatrée par les foules… et par leur mari.
Depuis que le monde est monde, ou plutôt depuis que le mariage existe, la belle-mère a toujours été un problème pour sa belle-fille… et vice-versa. Pour l'une comme pour l'autre, trouver sa juste place auprès d’une inconnue brusquement devenue proche parente n’est pas chose aisée. Il va falloir tricoter des liens -comme dirait Boris Cyrulnik- construire une relation, que «l’autre» nous soit sympathique ou non : il y va de la tranquillité affective de l’homme de la situation, époux de l’une, fils de l’autre, et du bien-être des futurs rejetons. Tout cela fait partie de la vie et concerne la plupart d'entre nous.
Les cyniques et les non-informés pourraient penser qu’une belle-mère morte est plus facile à gérer qu’une belle-mère vivante: les deux mariages princiers -et les interprétations dont nous abreuvent les médias- suggèrent qu’il n’en est rien, bien au contraire. Il est probablement plus facile de se mesurer à une «rivale» en chair et en os, aussi redoutable puisse-t-elle être, qu’avec le fantôme d’une maman morte bien avant de devenir vieille, et forcément idéalisée.
Le prince William, héritier de la couronne d’Angleterre, a offert à sa future épouse la bague de fiançailles de sa mère Diana, disparue à 36 ans après une vie agitée. Avant les noces, il a tenu à emmener Kate sur le tombeau de sa mère, au milieu d'un lac du Northhamptonshire. Touchante piété filiale, dont les médias ont tout de suite fait leurs choux gras. William appellera-t-il sa future fille Diana ? Les paris sont ouverts. Quant à Albert de Monaco, j’ignore s’il a emmené Charlene se recueillir sur les lieux ou Grace s’est tuée, mais c'est plus que probable, vue la proximité. Si Albert a une fille, l'appellera-t-il Grace ?
J’ai connu de très près un homme qui n'était pas un prince mais avait perdu sa mère alors qu’il était tout petit. Une mère disparue à trente ans et qui, pour être inconnue des foules, n’en était pas moins ravissante. Elle aussi avait eu une vie très agitée, et a connu la fin la plus tragique qui soit. Une Mère Morte dont son fils n’avait jamais pu faire le deuil, et qui le hantait.
Inutile de préciser où il a été chercher le prénom de sa fille.
Commentaires