J'ai un ami -un jeune ami, de la génération de mon fils- qui est ingénieur sur la Côte d’Azur à Texas Instruments. Vous me direz que cette nouvelle n’a rien de particulièrement excitant. Ce qui l’est plus, c’est que Nicolas a pris une année sabbatique pour visiter l'Amérique Latine -toute l'Amérique Latine: voir carte ci-contre- à vélo. Il est parti il y a exactement cinq mois, le 19 juillet dernier, et reviendra sur nos doux rivages le 27 juin 2009. Comme vous le voyez, rien n’est laissé au hasard: de toute évidence, notre ami a déjà son billet de retour. Entre temps, je peux vous dire qu’il met à profit son périple, véritable voyage initiatique dans le droit fil du voyage en Italie des jeunes gens du XIX° siècle, en version nettement plus physique.
Nicolas n’est pas seulement un garçon aventureux, qui ne quitte guère son vélo que pour faire de la plongée, escalader les montagnes ou s’enfoncer au péril de sa vie dans la touffeur de la forêt tropicale (j’exagère, mais à peine). C’est aussi la personne la plus prévoyante et organisée que je connaisse et rien, dans la préparation de ce voyage, n’a été laissé au hasard. Son blog, que je recommande à tous ceux -cyclistes et non cyclistes- qui s’intéressent à l’ «autre» Amérique, est un véritable baedeker du troisième millénaire, une mine de renseignements pour quiconque a dans l’idée d’entreprendre un voyage en vélo d’une certaine durée. À tel point que je lui ai suggéré de chercher un éditeur pour une version papier.
En dehors du journal de bord de Nico, vous y trouverez ses photos, souvent remarquables, ses vidéos, ainsi que toutes les infos pratiques possibles et imaginables : équipement de base -avec photos détaillées du contenu des sacoches-, vaccins, assurances, conseils financiers… RIEN ne manque.
Pas même l’émotion, pas même la poésie.