Un soldat de 31 ans au visage d’enfant et au sourire d'ange tient dans ses bras son petit garçon de trois mois. Le nourrisson, dont la chemise est assortie au treillis de son papa, brandit un petit drapeau américain. Quelques semaines plus tard, le 18 avril 2006, le capitaine Ian Weikel mourra en Irak, à Balad. Cette photo est tirée d’un document poignant publié par l’hebdomadaire Newsweek de cette semaine, « War stories from the fallen » (Histoires de guerre racontées par ceux qui sont morts), qui a recueilli les lettres, e-mails, messages téléphoniques de centaines de soldats qui par amour de leur patrie sont allés défendre une cause mensongère et mourir dans une guerre absurde qui n’aurait jamais dû avoir lieu.
Ton "centaines de soldats qui par amour de leur patrie sont allés défendre une cause mensongère et mourir dans une guerre absurde qui n’aurait jamais dû avoir lieu. "
C´est exactement le thème du film de Clint Eastwood : Lettres d´Iwo Jima.
Des lettres ecrites par des soldats qui se savent d´avance condamnés,la folie guerrière...
Rédigé par : claudie | vendredi 30 mar 2007 à 20h00
Le film d'Eastwood est magnifique et remarquablement éducatif: un hymne à la virilité dans ce qu'elle a de plus noble, et à la responsabilité. Il devrait être conseillé à tous les adolescents, les garçons en particulier. Mais dans le film, le jeune papa a plus de chance que le capitaine Henkel. Il s'en tirera, parce qu'il a promis a sa petite fille encore dans le ventre de sa mère qu'il serait revenu.
Rédigé par : nathalie chassériau | samedi 31 mar 2007 à 19h52
Le jeune boulanger s´en tirera aussi parce qu´il a eu le courage d´être lâche... c´est à dire de déserter.
Rédigé par : claudie | samedi 31 mar 2007 à 23h41
Le jeune boulanger a été lâche selon les paramètres stéréotypés, ceux des "hommes ordinaires" qui disent: "Déserter, c'est lâche". En fait, il a fait preuve d'un magnifique courage: celui de faire face à ses responsabilités d'époux et de père, en refusant de mourir pour une cause absurde (sauver une patrie qui ne pouvait pas l'être). Chose que n'a pu faire le général dont la première responsabilité était représentée par ses soldats. Pour lui, le seul courage possible était de mourir. Les vraies valeurs sont donc individuelles: l'honnête homme confucéen (et ce film est pétri de morale confucéenne, qui a amplement imprégéné le Japon)se construit son propre système de valeurs et n'y déroge jamais.
Rédigé par : nathalie chassériau | dimanche 01 avr 2007 à 17h02