"Jugeant qu'il n'y a pas péril en la demeure, allons vers l'autre monde en flânant en chemin" Georges Brassens
Aujourd'hui mardi 3 avril 2007, À 13.14, sur la nouvelle ligne à grande vitesse est-européenne, une rame de TGV a atteint le record mondial de vitessse sur rails: 574,8 km/h. Le dernier record français, établi en mai 1990, était de 515,3 km/h. En 2003 un train japonais avait atteint 581 km/h, mais ce résultat n’avait pas été homologué car la rame concernée n’était qu’un prototype.
La « nôtre », en revanche est une rame comme les autres (à quelques petites différences près). Le "nôtre" est donc un vrai record. Cocorico, cocorico!
La France toute entière célèbre la très grande vitesse: oubliés Sarko, Ségo, François B: le héros du jour est Éric Pieczak, 46 ans, le pilote (pardon, le conducteur) de la déjà mythique rame V150 (Vitesse 150 m/sec).
Ma petite tortue n’a qu’à aller se rhabiller, se cacher tout au fond de sa carapace: aujourd’hui, elle se sent franchement ringarde, has been, complètement dépassée.
Mais avant de se retirer, la queue entre les pattes, elle a deux petites questions à nous poser: il sera toujours assez tôt pour le terminus, pourquoi sommes-nous si pressés d’arriver à destination? Pourquoi la vitesse exerce-t-elle une telle fascination sur les humains ? Je n’ai pas encore de réponse satisfaisante à lui donner, mais je vais vous faire une confidence : assise devant Fr.2 à partir de 12.30, bloc et bic à la main pour prendre des notes, l'oeil rivé sur le haut de l'écran où un compteur nous montrait la progression de la vitesse, j'étais si peu fascinée que je me suis assoupie. Et au moment où Eric Pieczak a atteint 574 km/h, en correspondance de la borne kilométrique PK 191... je dormais !
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