APRÈS 40 ANS, LA MESSE EN LATIN FAIT SON COME-BACK
La nouvelle a été accueillie par les catholiques traditionalistes et par beaucoup d'évêques et de prêtres comme une véritable bénédiction: par le motu proprio «Summorum pontificum» publié samedi 7 juillet, Benoît XVI libéralise l'usage du Missel dit de Saint Pie V. Après 40 ans de messes dites dans les langues nationales, chaque prêtre sera désormais libre de dire la messe en latin, le dos tourné aux fidèles, comme c’était l’usage avant le Concile Vatican II. Le pape a voulu cette réforme pour «parvenir à une réconciliation interne au sein de l’Église», a-t-il écrit dans sa lettre aux évêques, où il évoque entre autres les jeunes qui se sentent attirés par l’ancienne liturgie, y trouvant «une forme de rencontre avec le mystère de la Très Sainte Eucharistie qui leur convient».
C’est Tonton Georges qui va être content! Lui qui avait si vertement stigmatisé la banalisation du rite dans sa chanson «Tempête dans un bénitier» dont voici un autre passage :
«Le vin du sacré calice se change en eau de boudin
Sans le latin, sans le latin et ses vertus faiblissent»
La messe n'est pas un sujet qui me concerne en quoi que ce soit, mais cette nouvelle m'a remplie d'aise. Mon idée, c’est que Georges Brassens a dû apparaître en rêve au pape, lui suggérant que s'il voulait remplir un peu ses lieux de culte, il serait grand temps de revenir à la bonne vieille messe: son latin, son encens, ses enfants de chœur avec leurs goupillons, bref son esthétique et son mystère, sans lesquels un rite n'est pas un rite.
*Georges Brassens, «Tempête dans un bénitier»
Coucou Nathalie,
Va pour la messe en latin, mais ce qui m'exaspère c'est lorsque, dans sa dernière lettre, le Vatican revendique pour l'Eglise Catholique le titre "d'unique véritable Eglise du Christ". Faut tout de même être légèrement borné pour avancer cela et je crois que Brassens serait d'accord avec moi.
Rédigé par : Vinciane | samedi 14 juil 2007 à 15h27
Je l'espère bien, vue l'estime que je lui porte (à Brassens). Mais mon propos n'était pas Benoît XVI en tant que tel: seulement que Brassens avait vu juste lorsqu'il prédisait que, loin de ramener les fidèles dans les églises, la messe privée de son aspect "mystérieux" les en aurait éloignés.
Rédigé par : Nathalie Chassériau | lundi 16 juil 2007 à 09h35