«Bonne nouvelle pour l’Europe» a déclaré hier l’ineffable David Pujadas au Journal de 20 h., à propos de la réélection du président serbe Boris Tadic, fervent défenseur de l’entrée de son pays dans l’Union européenne. Le principal enjeu de ces élections était en effet le grave dilemme auquel est aujourd’hui confrontée la Serbie, nouvel âne de Buridan: à quelle mangeoire manger? L'Union Européenne ou la Russie?
Bonne nouvelle pour l’Europe? C’est Pujadas qui le dit. On ne saurait trop lui conseiller d’aller voir «Promets-moi», le dernier film d’Emir Kusturica, réalisateur serbe. Il y trouvera d’intéressants sujets de réflexion sur le délabrement moral de la Serbie et la façon dont une certaine classe politique entend se servir des fonds européens. Parce qu'au-delà de l'hystérie et du rhytme déjanté auxquels le bon Emir nous a depuis longtemps habitués, c'est l'état de la Serbie le vrai sujet du film. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que c'est édifiant.
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