Quant à nous, voilà où nous en sommes arrivés: voir un philosophe de renom, membre du Comité consultatif national d'éthique, accepter d'évoquer devant des centaines de milliers de téléspectateurs les aspects de sa vie les plus intimes (et les plus inintéressants pour nous): ses érections et ses dépressions. Il est vrai que le but de l'opération était le marketing, c'est-à-dire vendre sa salade. De toute évidence, André Comte-Sponville a lu et bien retenu Machiavel et sait que la fin justifie les moyens.
Ah mais quelle sotte je suis! J'avais oublié que nous vivons dans une société sexuellement libérée.
Il me semble que votre commentaire suggère un sous-entendu. Seriez-vous en désaccord avec monsieur Comte-Sponville ? Peut-être à cause de son athéïsme ?
Rédigé par : Richard Calestagne | dimanche 18 avr 2010 à 16h13
Point du tout. L’athéisme de Monsieur Comte-Sponville n’a rien à voir là dedans, ni son talent que j’ai souvent apprécié en le lisant ou en l’entendant en conférence.
Je suis en désaccord avec la vulgarité d’un société qui a banni la notion de pudeur et abattu les dernières barrières de l’intime. Qu’un philosophe de renom s’abaisse à ce genre de petit jeu pour de simples raisons de marketing, voilà ce qui me semble scandaleux. Et encore plus scandaleux le fait que personne ne semble s’indigner de ce genre de dérive.
Rédigé par : Nathalie Chassériau | lundi 19 avr 2010 à 08h30