Ce n’est plus qu’une question de mois… ou de semaines, qui sait. Le divorce est désormais consommé entre Berlusconi, le leader bandit, mafieux et populiste deux fois réélu par les Italiens et son ex-allié Fini, président de la Chambre des Députés. C’est à ce dernier, qui fut secrétaire national du MSI, l’ex parti fasciste italien, que reviendra le mérite de sa chute. Paradoxalement, il semble préférable que l’assaut final vienne d’un ex-allié politique, suffisamment intelligent et suffisamment rusé pour avoir compris que le seul terrain qu’il lui convenait d’occuper était celui de la légalité et de la moralité, deux notions parfaitement inconnues du Cavaliere. Dans le quotidien "La Repubblica" du 30 juillet, le directeur Ezio Mauro exclut que Berlusconi puisse recourir à son arme préférée -les élections anticipées- et annonce que le compte à rebours a commencé.
Ce qui suivra dépendra en très grande partie de la capacité de l’ex-fasciste opportuniste à rassembler un pays qui a sombré il y a quinze ans dans une sorte de coma, aveuglé par les promesses de Veau d’or du milliardaire véreux qu’il s’était choisi: il n’y en en Italie aucune Gauche digne de ce nom, ni aucune autre personnalité susceptible de pouvoir prendre les rênes de la nation : aujourd’hui l’Italie, c’est Fini. On ne peut -et c’est un comble !- qu’allumer des cierges pour que celui-ci soit à la hauteur de la tâche immense qui l’attend : redonner un profil acceptable, c’est-à-dire un tant soit peu démocratique, à un pays corrompu jusqu’à la moëlle et qui s’est déshonoré.
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