Comment faire quand on est un petit rusé et que l’on veut vendre de la lingerie féminine? On saute sur une occasion en or: une série télé intitulée "Maison close". On crée une petite collection vite fait bien fait, avec un site web où la dite collection est photographiée dans un décor de bordel tel que les affectionnaient nos grands-pères, et le tour est joué. Si avez encore des doutes sur les intentions du fabricant, allez voir son site.
C’est y pas beau tout ça ? En l’an de grâce 2010, pour redonner aux relations entre les sexes un mystère et un piquant effectivement mis à mal avec les avancées de la gent féminine, quoi de mieux que d’associer l’érotisme au sexe tariffé, et le désir à la bonne vieille relation client-prostituée, si excitante et en même temps si sécurisante ? Combien de femmes, recevant de leur cher et tendre un joli paquet du doux nom de « Maison close », auront le réflexe de le lui jeter à la figure ? Combien accepteront, touchées par la gentille intention ? Et combien, pour finir, remercieront sans même se rendre compte des sous-entendus du cadeau ?
On peut craindre que ce dernier cas de figure ne soit de loin le plus fréquent. L’indifférence, la distraction et la superficialité qui caractérisent notre époque font le lit (c’est le cas de le dire) de tous les abus, dans tous les domaines.Et penser qu’il y a seulement quelques mois, les seins à l’air d’une pub de coiffeur m’avaient parus déplacés…
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