En leur for intérieur*, les complexés et les insatisfaits ne rêvent que d’une chose : faire payer leur mal-être à ceux qui vont bien, ou du moins ceux qu’ils estiment aller mieux qu’eux. Gardons-nous de ces gens mal dans leur peau qui ruminent leurs frustrations à longueur de journée, évitons comme la peste ces « timides » qui doutent d’eux-mêmes, n’ont pas le courage de leurs opinions et ne s’expriment jamais avant d’avoir sondé d’où vient le vent et ce qu’il sied de dire ou ne pas dire: ces gens sont parfaitement infréquentables. Envahis par leur ego, cet odieux ego dont ils n’ont même pas conscience et qui les oblige à ne vivre leurs relations aux autres qu’en termes de comparaison, de rivalité, ils sont enfermés dans une dialectique insoutenable : si je te reconnais comme bon, cela signifie forcément que je suis nul. Si l’autre réussit « mieux » que moi, c’est que je ne vaux rien, que je suis une m…..
Le seul moyen pour eux de s’en tirer, c’est d’agresser l’autre, d’essayer de l’affaiblir en cherchant ses failles. Les « piques » peuvent être légères, n’être que de simples boutades (« Mais c’était une plaisanterie, comme tu es susceptible ! »). Elles n’en sont pas moins redoutables, car elles contiennent le germe de la haine, cette « colère des faibles »**.
Il en est des individus comme des nations et des populations. Les peuples les plus dangereux sont les plus arriérés, et donc les plus complexés. Les pulsions terroristes et les menaces nucléaires proviennent de contrées qui n’ont d’autre statut, d’autres arguments que leur capacité à nuire, à s'en prendre aux nations perçues comme plus fortes, plus évoluées. Dernier exemple en date : la Corée du Nord, un des pays les plus pauvres et les plus déshérités de la planète, qui a une nouvelle fois a semé le trouble sur son programme nucléaire dimanche dernier, et qui, pour renforcer ses dires, a bombardé hier une petite île sud-coréeenne…
*Jolie expression qui remonte à bien avant Freud et la découverte de l’inconscient. For intérieur : ce qu’on n’avouerait jamais, même pas à soi-même. Ce qui se trouve au fond, tout au fond de la conscience , juste « au-dessus » de l’inconscient, dans cette zone trouble où l’intime se confond souvent avec le refoulé.
** « La haine est la colère des faibles » Alphonse Daudet
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