J’ai appris avant-hier que la « Maison des gladiateurs » de Pompei (située rue de l’Abondance, l’artère principale du site) s’est écroulée, menaçant les maisons voisines. La raison ? Incurie chronique, comme d’ailleurs pour le reste du patrimoine de la péninsule.
« Ce qui vient d’arriver à Pompei, nous devons le sentir comme une honte pour l’Italie » a déclaré le vieux président de la République Giorgio Napolitano. L’écroulement serait dû aux matériaux utilisés lors de la restauration du site et aux infiltrations d’eau. Le maire de Pompéi parle quant à lui d’ «alarmes qui n’ont pas été écoutées» et de catastrophe annoncée.
En Italie, les catastrophes sont toutes annoncées. Mais tant que le reste du monde ne prendra pas conscience de la gravité de la situation, et qu’on laissera à l’Italie le soin de s’occuper d’un patrimoine artistique qui n’ a d’équivalent nulle part ailleurs et devrait concerner la planète entière, les dégradations irrémédiables continueront à se produire dans l’indifférence générale. La seule façon de sauver ce patrimoine est de reconnaître qu’il appartient à tous et que cette incommensurable richesse ne sera sauvée que si des organismes internationaux la prennent en charge.
Tout ce qu’on peut souhaiter à l’Italie, c’est de devenir un immense parc d’attraction ouvert à la planète entière, géré et entretenu non plus par le pays qui l’abrite mais par une autorité internationale. Si Pompéi avait été entretenu comme le sont les Disneylands, nous n’en serions pas là.
C’est triste à dire, mais on ne voit guère d’autre solution.
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