« J'ai peur que nous ne marchions vers une espèce de paradis à ras de terre où, nos pieds ne rencontrant plus d'obstacles, nos ailes n'auront plus d'emploi. » Gustave Thibon « L'ignorance étoilée » 1974
Nous y sommes arrivés, à ce paradis à ras de terre, où tout est devenu si facile… un paradis où nos courriers arrivent en une seconde, où en trois secondes nos téléphones prennent des photos et les envoient où nous voulons, à qui nous voulons… où nos ordinateurs nous servent de téléphones et nous offrent, en sus, le visage de notre interlocuteur sur l’écran, où nos voitures nous emmènent où elles veulent, et où chaque semaine apporte une nouvelle incroyable merveille?
Quant aux ailes, qui se souvient d’en avoir jamais eues ? Quel besoin avons-nous d’ailes, quel besoin avons-nous de penser, de rêver, de nous envoler vers d’autres sphères, alors que l’internet fait tout cela à notre place? Thibon avait bien vu, pourtant il n’avait encore rien vu.