Le 5 avril 1997, j’ai conduit à la casse ma voiture, une Alfa-Roméo qui avait connu des jours nettement meilleurs. C’est alors que je me suis posé la question fatidique, à laquelle je pensais depuis un bout de temps : en acheter une autre ou renoncer à l’automobile? Après un rapide inventaire des pour et des contre, j’ai décidé que la seconde option était avantageuse pour mon porte-monnaie, et encore plus pour mon équilibre nerveux et ma forme physique. Et qu’en outre il était moralement discutable de se déplacer en voiture et de contribuer à la pollution atmosphérique quand on vit seule et que l’on travaille chez soi.
Je roulais déjà beaucoup en vélo : il m’a suffi d’acheter un petit scooter 50 et le tour était joué. Tous mes déplacement en ville se feraient désormais à pied, à bicyclette, en scooter ou en bus, selon le temps dont je disposerais, et celui annoncé par la météo.
Dix ans plus tard, le bilan est totalement positif : me libérer de la voiture et de tous les problèmes afférents m'a donné une sensation de légèreté à laquelle je ne renoncerais pour rien au monde.
Je n’ai jamais pris la peine de calculer la somme d’argent économisée annuellement, mais je sais qu’elle est conséquente. Entre temps, j’ai rallié l’association Viva 06 (Vivre en Ville Autrement dans les Alpes maritimes), qui milite pour la promotion du vélo en ville, le développement des pistes cyclables dans les agglomérations urbaines, l’amélioration des transports ferroviaires et des aménagements urbains. Je m’y suis fait de bons amis : des gens qui, comme moi, préfèrent l’usage combiné de la bicyclette, de la marche et des transports en commun à celui de la voiture particulière, et les randonnées en montagne aux plages bondées, aux matches de foot ou aux bouchons sur l’autoroute. Des goûts et des couleurs, comme disait ma grand-mère, on ne discute pas: en matière de transports et d’utilisation du temps libre, l’important est d’être sur la même longueur d’onde.
Demain, nous fêterons ensemble mes dix ans sans voiture et la journée de la courtoisie au volant, qui par un heureux hasard tombent le même jour. Organisée par l'Association Française de Prévention des Comportements à risque au volant (AFPC), cette journée va permettre de distribuer 550 000 exemplaires d'une charte qui tente de sensibiliser le peuple de la route à la nécessité de "favoriser la cohabitation" entre ses différentes tribus, motorisées ou non.
Parce qu’en matière de relations entre voitures et deux roues, il y a beaucoup de progrès à faire, des deux côtés d’ailleurs: je reconnais que le comportement des cyclistes en ville (à commencer par le mien) laisse parfois à désirer.
Quel beau programme! Que j'aurais aimé, que j'aimeris encore, mettre en application.
SE PASSER DE VOITURE, QUEL REVE!
Mais, Nathalie, j'imagine que vous avez plein de magasins à disposition dans les environs de votre habitation. Et de bons transports en commun le soir. Nous, pas!
J'imagine que nous ne sommes pas le seuls.
C'est bien là le problème.
SE PASSER DE VOITURE! UN REVE I R R E A L I S A B L E! à plein de points de vue, mais surtout, au point de vue social.
Et c'est bien triste.... pour nous, en tout cas.
BRAVO Nathalie pour ce choix que vous avez fait et MERCI de dire que c'est vraiment possible, aujourd'hui, de se passer de voiture
Rose-Marie
Rédigé par : BECKERS Rose-Marie | jeudi 05 avr 2007 à 13h05
Bon anniversaire Nathalie!
J'ai fait le même choix il y a deux ans. Et au bout du compte, je crois que moi aussi je suis gagnante. Ce n'est que quand il me faut aller en banlieue de Montréal (municipalités mal desservies par les transports en commun) que je trouve cela moins évident, mais je trouve toujours une solution de remplacement!
Rédigé par : Lali | vendredi 06 avr 2007 à 20h17