Non, il ne s’agit pas de la jeune Hillary Rodham décidée à tout mettre en oeuvre pour conquérir le volage mais prometteur Bill Clinton, mais d’une inconnue apparemment très fière de ses attributs. Mais allez savoir si ses tétons sont vrais ou factices: là est la question. Le Nouvel Obs de cette semaine, sans doute pour alléger nos pauvres esprits si chargés par leurs responsabilités électorales, nous informe en effet que les Américains se sont, une fois de plus, penchés sur le sort des minorités opprimées.
«On connaissait les push-up, ces soutiens-gorges destinés à galber les poitrines menues. Voici maintenant les Body Perks, de faux tétons en silicone (photo ci-contre, ndr) que l’on colle sur sa poitrine pour avoir «les seins en pointe» sous son tee-shirt. Aux États-Unis, ils font un vrai carton. En France, la marque Wonderbra a conçu un soutien-gorge révolutionnaire, baptisé Nipples (tétons en anglais ndr), un modèle avec mamelons factices intégrés, conçu pour imiter l’effet «tee-shirt mouillé sur la plage.»*
Cette importante nouvelle m’a plongée dans un abîme de perplexités, deux en particulier:
1- Comment se fait-il que la très valeureuse marque Wonderbra, véritable bienfaitrice de la gent féminine (ou du moins d’une partie d'entre elle, peu dotée en protubérances mammaires) n’ait pas pensé à concevoir un soutien-gorge dont les bonnets seraient découpés au centre, de façon à faire apparaître le vrai téton? Cette solution eut été de loin préférable à des tétons factices, plus économique, et -les messieurs en conviendront avec moi- nettement plus aguichante.
2- Après une rapide incursion sur le net, j'ai découvert que pour les Américaines -tradition puritaine oblige- le problème n’est pas d’exhiber ses tétons, mais bien au contraire de les cacher : d’où un nombre non négligable de sites qui proposent de pudiques «couvre-tétons» (photo ci-contre).
J'en déduis qu'il existe deux types d'Américaines, diamétralement opposés: celles qui entendent exhiber leurs tétons, quitte à s'en coller des faux, un peu comme les hommes qui mettent des coquilles sous leurs slips de bain; celles qui vivent dans la terreur que l'on puisse s'apercevoir qu'elles en ont (des tétons).
La morale de l'histoire? Mesdames, nous avons désormais la totale responsabilité de nos tétons: plus question d’inculper les courants d’air ni les brusques refroidissement de température pour justifier d'intempestives érections: seuls les tétons (vrais ou faux) conscients d’eux-mêmes et fiers d’exister auront le droit de se faire remarquer.
* Nouvel Observateur 26 avril-2 mai 07
Pour agrémenter ce texte, je vous propose une petite chanson d'enfant, que nous avons tous fredonnée : les tétons ( air connu )
" les tétons petit navi-reu,
les tétons petit navi-reu,
qu'avait ja-ja-jamais navigué... "
Rédigé par : Cosquer | mercredi 02 mai 2007 à 19h02
Excellent, mais pour que cette variante s'adapte bien à la musique, je suggère:
"Et les tétons petit navi-reu
Et les tétons petit navi-reu...."
Rédigé par : nathalie chassériau | mercredi 02 mai 2007 à 20h20