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Est il bien sage de renoncer au bonheur ?
Les recherches modernes confirment que ce sont les émotions qui motivent toutes nos actions et que les plus fortes sont liées au coeur , celui de l'amour avec un grand A dans le ciel . Est ce un hasard si le coeur physique est si malade à notre époque ? Une fois encore les chercheurs répondent non .
Monsieur Renard avait peut être un mal d'amour lorsqu'il a écrit son journal .
A mitiés .JL
Rédigé par : Jean-Louis | vendredi 22 juin 2007 à 14h00
Attention à ne pas confondre les émotions et les sentiments. L'amour avec un grand A (dans le ciel ou non) est de l'ordre du sentiment. L'émotion, elle, est une manifestation de l'ego qui nous éloigne de nous-mêmes, limite nos perceptions et dont l'aspirant-sage travaille à se libérer: Arnaud Desjardins l'explique magnifiquementdans "À la recherche du Soi".
Jules Renard, quant à lui, dit exactemlent la même chose que Schopenhauer: tant qu'on cherche le bonheur, il nous échappe. Et lorsque nous cessons de le rechercher, voilà que nous découvrons que la vie nous offre une quantité de joies que nous n'avions jusque là jamais soupçonnées.
Nous y reviendrons car c'est un sujet passionnant, peut-être LE sujet en absolu.
À bientôt Jean-Louis!
Rédigé par : Nathalie Chassériau | vendredi 22 juin 2007 à 19h01
C'est très fort et interpellant ce que nous dit Jules Renard. J'aime.
"Renoncer au bonheur", n'est-ce pas tout simplement "vivre en harmonie"?, donc être tout simplement bien. "ICI ET MAINTENANT".
RM
Rédigé par : rose-Marie BECKERS | lundi 25 juin 2007 à 16h34
C'est très fort et interpellant ce que nous dit Jules Renard. J'aime.
"Renoncer au bonheur", n'est-ce pas tout simplement "vivre en harmonie"?, donc être tout simplement bien. "ICI ET MAINTENANT".
RM
Rédigé par : rose-Marie BECKERS | lundi 25 juin 2007 à 16h35
C'est très fort et interpellant ce que nous dit Jules Renard. J'aime.
"Renoncer au bonheur", n'est-ce pas tout simplement "vivre en harmonie"?, donc être tout simplement bien. "ICI ET MAINTENANT".
RM
Rédigé par : rose-Marie BECKERS | lundi 25 juin 2007 à 16h35
Je ne suis pas d'accord avec cette maxime.
Je la traduirais plutôt par "Je ne désire rien du passé, je compte sur l'avenir pour trouver le bonheur sinon il ne me reste plus qu'à mourir"
Renoncer au bonheur c'est ne plus espérer en rien, n'avoir plus de rêve.
Le rêve c'est la vie et sans rêve on est quelqu'un de mort.
Michel
Rédigé par : Michel | lundi 25 juin 2007 à 22h35
J'ai cessé de croire au bonheur pourtant je ne me sens pas morte, bien au contraire. C'est dans la lucidité -et non dans l'espoir- que je trouve mon bonheur (pardon, ma joie). Car tant qu'on espère quelque chose qui de fait n'arrive jamais -ou arrive sous forme d'illusion, destinée à se transformer en déception- on n'est pas heureux. Je pense qu'on peut rêver sans pour autant se bercer d'illusions, et que c'est peut-être là que se trouve le secret du "bien vieillir". Personnellement, la phrase de Jules Renard me convient très bien. D'ailleurs il dit qu'il est un homme heureux. Encore faudrait-il s'entendre sur ce que nous entendons par bonheur...
Rédigé par : Nathalie Chassériau | lundi 25 juin 2007 à 22h47
J'ai trouvé sur le net cette pensée:
Après avoir longtemps vécu dans le futur (mon meilleur reste à venir... demain ce sera mieux...), je ne vis qu'au présent et chaque minute de ce présent a son importance.
La vie c'est aujourd'hui, mais tu dois être éveillé pour le savoir. Si tu es fixé à ton passé ou si tu espères un futur meilleur, tu es en train de perdre ta vie.
Celui qui vit dans le passé, non seulement dort, mais il est mort, car le passé est déjà mort. Et celui qui vit en rêvant du futur est un égaré, un fou, car le futur n'existe pas.
"Libres enfin !" Maria Paz Marino, disciple d'Anthony de Mello.
Je suis un égaré et un fou et je sais que je cours à ma perte, mais je ne peux résister à chercher le bonheur.
Rédigé par : Michel | mardi 26 juin 2007 à 16h26
Je suis totalement en accord avec Maria Paz Marino. Je ne pense pas pour autant que tu sois égaré ou fou: ce que peut être tu ne vois pas encore, c'est qu'à trop chercher le bonheur, on risque de projeter ses rêves, ses idéaux, ses attentes, sur des personnes qui ne pourront jamais totalement les satisfaire, pour la simple raison qu'elles sont "autres". C'est une expérience que j'ai souvent faite, et aussi quelque chose que j'ai subi: découvrir que l'autre n'a pas la moindre idée de ce que tu es réellement, mais n'a fait que t'habiller de ses propres fantasmes est frustrant.
Tant qu'on se polarise sur ses manques et ses besoins, on court le risque d'instrumentaliser les autres: on ne voit pas qui on a en face de soi, ce que l'on voit c'est une éventuelle solution à quelque chose qui nous fait souffrir et dont nous voudrions absolument sortir. Je suis définitivement sortie de tout cela: pour moi et je t'assure que je ne me sens pas morte pour autant, seulement un peu plus lucide, et c'est tant mieux.
Ce qui n'empêche pas que je te souhaite tout le bonheur possible.
Rédigé par : Nathalie Chassériau | mardi 26 juin 2007 à 17h03