Avez-vous vous aussi l’impression que le temps vous file de plus en plus entre les doigts ? Pour ma part, le manque de temps est devenu le problème n°1. À la fin de chaque journée, force m’est de constater qu’il m’aurait fallu au moins deux fois plus de temps pour faire ce que je voulais faire, ce que je devais faire.
Ce n’est pas pour vous raconter ma vie que j’affronte ce problème, mais pour essayer de cerner avec vous un phénomène qui, je crois, concerne une grande partie d’entre nous. À en croire les anciens textes hindous, nous vivons la dernière phase du Kali Yuga (« âge sombre » ou « ère des conflits ») et cet ultime chapitre avant l’entrée dans une ère nouvelle est caractérisé, entre autres, par l’accélération. Tout va toujours plus vite: nous pensons gagner du temps grâce aux nouvelles technologies, et pourtant nous savons que si l’on n’y prend pas garde ces merveilleux outils deviennent de terribles chronophages, des « bouffeurs de temps ».
Tout se passe comme si quelque chose était en train de nous échapper, comme si notre cerveau maîtrisait de moins en moins le temps, une notion étrange et totalement abstraite et qui n’existe que pour nous les humains. Les heures filent, les semaines, les mois se succèdent, nous laissant l’impression frustrante de ne pas avoir su les utiliser aussi bien que nous l’aurions dû.
Tout le monde sait que la notion du temps change avec l’âge et que plus les années s’accumulent au compteur, plus elles passent vite. Ce n’est pas de cela que je parle, mais du fait que le phénomène semble concerner tout le monde, toutes générations confondues : tous se plaignent d’avoir de plus en plus de mal avec leur emploi du temps, de plus en plus de peine à s’organiser, à gérer leurs journées de façon satisfaisante. Que s’est-il donc passé ?
Si vous en avez l’envie… (et le temps !) je vous propose de réfléchir ensemble sur une possible mutation de notre perception du temps.
À bientôt j’espère, pour parler… du temps !
QUELQUES PISTES DE RÉFLEXION…
-Pensez-vous comme moi que l’ordinateur est chronophage ?
Ce néologisme né avec les nouvelles technologies signifie littéralement « bouffeur de temps ». Les jeux vidéos sont chronophages, tout comme le sont les appareils photo numériques, les blogs, le courrier électronique et l’internet en général. Face à nos écrans grands ou petits, nous tendons à perdre la notion du temps. Autrefois -quand nos vies n’étaient pas encore envahies par les technologies- cela n’arrivait que dans les moments de très grand plaisir et d’émotion intense: en faisant l’amour, par exemple. Ou alors en prenant des substances qui altéraient notre perception.
Aujourd’hui, c’est devant notre ordinateur que nous nous déconnectons du temps. Serions-nous devenus cyberdépendants ?
-Selon vous, l’ordinateur augmente ou diminue notre niveau d’attention ?
On connaissait l’effet hypnotisant, voire endormissant, de la télévision, lié aux effets de l’écran lumineux sur le cerveau et à la passivité du téléspectateur. L’ordinateur* a lui aussi un effet hypnotisant mais contrairement à la télévision, il n’induit pas de somnolence car il exige une participation active de notre part. L’ordinateur agit simultanément sur deux plans bien distincts:
-Sur le plan neurologique, l’écran lumineux a un pouvoir attractif irrésistible (hypnotisant) sur le cerveau humain. J’ignore pour quelles raisons et aimerais en savoir plus : avis aux neurologues de bonne volonté.
-Sur le plan intellectuel, l’ordinateur nous tient éveillés en bombardant à chaque instant nos neurones avec de nouvelles informations, de nouvelles sollicitations.
Tout se passe comme si l’ordinateur induisait un état mental tout à fait nouveau et paradoxal, en même temps hypnotisé et surexcité. Conséquence: la perte de notion du temps, accompagnée d’une baisse d’attention vis-à-vis de l’environnement immédiat.
Quid des effets à plus long terme sur nos cerveaux?
-La surcharge de travail est devenue l’excuse n°1 à toutes les erreurs professionnelles.
Dans le secteur public comme dans le privé, les gens travaillent de moins en moins bien. Pour s’excuser de leurs erreurs ou de leurs inattentions, ils se plaignent d’avoir trop de travail. Mais avoir trop de travail, c’est ne pas avoir assez de temps pour s’acquitter correctement de ses tâches. Les deux notions sont donc assez proches.
-L’accélération semble être un processus inéluctable. Que pouvons-nous faire pour récupérer une meilleure maîtrise de notre temps et être un peu moins stressés?
Le temps , la valse à mille temps de Brel , le temps des physiciens et celui des neurologues .
Oui, notre société hyperactive est dans un mode réactif , elle est envahie par ses outils qui foirent copieusement .
Pour une réflexion sur le temps voir absolument http://www.kubrick2001.com/ ce qui vous prendra 20 minutes mais pour quelles vérités.Par ailleurs l'écran de l'ordi ne fait pas moins que nous auto hypnotiser et dans cet état (que l'on obtient sans lui en lisant par example un bon livre) il y a perte de la notion du temps . Pour la neurologie on peut lire :http://www.erudit.org/revue/theologi/2004/v12/n1-2/011554ar.pdf
Le temps il faut donc le gérer et c'est devenu beaucoup
plus difficile vu l'augmentation de l'offre pour nos sens . Solution : le retour intérieur pour trouver nos vrais priorités et s'y tenir ....et cela est une autre histoire ...celle de la procastrination .
Rédigé par : Jean-Louis | mercredi 28 nov 2007 à 10h10
J'ai imprimé les pages concernant sur l'hypnose et en citerai certains passages dans le blog demain. Merci pour la collaboration.
Rédigé par : Nathalie Chassériau | mercredi 28 nov 2007 à 19h25
J'ai imprimé les pages concernant sur l'hypnose et en citerai certains passages dans le blog demain. Merci pour la collaboration.
Rédigé par : Nathalie Chassériau | mercredi 28 nov 2007 à 19h25
J'ai imprimé les pages concernant sur l'hypnose et en citerai certains passages dans le blog demain. Merci pour la collaboration.
Rédigé par : Nathalie Chassériau | mercredi 28 nov 2007 à 19h26
"Comment des journées aussi longues font-elles des années aussi courtes ! La vie, c'est ce qui nous arrive quand on est occupé à autre chose..." (Entendu ds une chanson qq part.)
(Suis tombé sur votre blog, par le hasard du net,en tapant lenteur sur google...)
Rédigé par : Daniel Gaullier, Dr. | dimanche 02 déc 2007 à 07h06
Réponse à Daniel Gaullier.
J'avais été frappée par cette phrase d'Adriano Sofri, un terroriste italien des Brigades rouges (maintenant libre mais qui s'est tapé pas mal d'années de prison)
"I decenni volano. Son certi pomeriggi che non finiscono mai". Trad: "Les décades s'envolent à toute vitesse. Mais certains après-midis n'en finissent pas".
Le bon Adriano avait dû lire Diderot :
« La vie est courte, ce sont les journées qui sont longues »
Rédigé par : Nathalie Chassériau | dimanche 02 déc 2007 à 17h13