Cette étrange histoire m’est arrivée la semaine dernière.
Le matin du vendredi 14 novembre, cherchant des papiers dans l’armoire de mon bureau, je tombe sur une boîte qui contient des lettres et des photos de ma sœur Catherine Chassériau, morte à Paris en 1985 à l’âge de 33 ans, à la station de métro Montparnasse-Bienvenüe. Je précise -et c'est un point important- que depuis sa disparition, jamais personne ne m’a parlé d’elle. Jamais.
Le 14 au soir, j’ouvre la boîte et relis deux lettres d’elle. Cette (re)lecture me bouleverse à tel point que je demande à Cathy de m’envoyer un signe de là où elle se trouve, pour me dire qu’elle va bien et qu’elle veille sur moi.
Le lendemain en fin de journée, pendant que je démarre mon ordinateur, une pensée traverse rapidement mon esprit : Cathy n’a pas encore envoyé de signe… Puis, sans aucune raison précise, j’ouvre la boîte aux lettres de mon blog (je le fais très rarement ces temps-ci…). Il y a des messages.
L’un deux est intitulé « Catherine ». Il vient d’un jeune homme de 28 ans qui a découvert sur mySpace les paroles de chansons écrites par Catherine Chassériau pour le groupe No unauthorized au début des années 80. Ces textes lui ont tellement plu qu’il a voulu en savoir plus sur elle et l’a cherchée sur Google. C’est ainsi qu’il a trouvé une note postée sur mon blog le 29 mai 2007, intitulé « Une pensée pour Cathy, née un 29 mai ». Et il tient à me dire combien il regrette que Catherine ne soit plus là et combien il appréciait la sensibilité de ses textes.
Inutile de préciser que j'étais ébahie. Je le répète, personne, en 23 ans, ne m'a jamais parlé de ma sœur.Je ne savais pas que Cathy avait écrit des chansons pour un groupe mais je n'ai guère de doute sur le fait qu'il s'agisse d'elle; bien entendu, je suis allée sur mySpace pour les découvrir. Mais ce qui m’a le plus interpellée, c’est que le mail a été envoyé le 11 novembre, trois jours avant que je ne demande un signe à Cathy: ce n'est donc pas moi, mais elle qui a tenté de se mettre en contact avec moi. N’y réussissant pas (je n’ouvrais pas la boîte aux lettres du blog), elle s’est à nouveau manifestée en me « pilotant » vers une autre "boîte aux lettres": celle du placard du bureau…
Je n’ai désormais plus de doute sur l’affirmation de Saint-Augustin : les morts ne sont pas absents. Et ils ont parfois des choses à nous dire: à nous de savoir les entendre.
Bonjour à vous, avant tout je suis vraiment désolée pour ce qui est arrivé à votre soeur...
En fait, je viens de taper le nom de ma mère Catherine Chasseriau sur google et je suis tombée sur votre page.
C'est bien ma mère qui chante dans No Unauthorized mais elle n'est pas décédée en 1985 comme votre soeur.
C'est toujours étrange ces coincidences...elles avaient apparemment beaucoup de points communs, autant de leur vivant que par leur facon de nous avoir quitté.
Votre article m'a beaucoup troublé.
Je vous souhaite une bonne soirée.
Rédigé par : Nova | mercredi 25 fév 2009 à 22h06
J'aimerais beaucoup en savoir plus sur votre mère. J'ignorais qu'il y eût à Paris, à cette époque, une autre Catherine Chassériau. Pouvez-vous m'écrire à mon adresse mail ([email protected])?
Merci d'avance et à bientôt j'espère
Nathalie Chassériau
Rédigé par : Nathalie Chassériau | mardi 10 mar 2009 à 16h20