Cette calligraphie signifie Tehran Emrooz, c’est-à-dire «Téhéran aujourd’hui» en langue farsi. Il s’agit du nouveau logo du journal éponyme, proche de Bagher Qlibaf, actuel maire de la capitale et rival du président iranien et ancien maire de Téhéran Ahmadinejad. Le journal avait été interdit plusieurs mois en 2008 pour avoir publié des articles critiques à l'égard du président. Après sa reprise en janvier 2009, Tehran Emrooz a conservé un ton plus radical que le reste de la presse iranienne, ce qui lui vaut des attaques régulières des médias conservateurs*.
*Courrier International, 27 février 2010
La "guerre douce" que les autorités iraniennes accusent la dissidence de mener contre le régime n'interdit cependant pas le sens de l'humour: aujourd'hui c’est le logo du journal qui est en cause, accusé d'être "trop sexy" par un hebdomadaire proche de l’Ayatollah Mesbah Yazdi, connu pour son radicalisme d’extrême droite. Le mot "Emrooz", écrit en grand, représenterait en effet une danseuse vue de profil, dans une position équivoque. La lettre "R" évoquerait une jambe, le "O" e le "Z" des bras, sans parler d’autres éléments «qu’on ne peut pas évoquer décemment».
Le rédacteur-en-chef de Tehran Emrooz a annoncé « avec tristesse » qu’il allait faire modifier le logo, car il tient à ce que le journal continue à sortir.
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