"Nul talent n’est visible à celui qui n’en possède aucun» Arthur Schopenhauer
Une personne à laquelle vous tenez persiste à ne pas reconnaître vos talents, s’intéresser à vos réalisations ? Un conseil : prenez vos distances et cessez d' accumuler de la frustration à cause d’elle. Il faut apprendre à démasquer ces radins du compliment, ces constipés de l’encouragement et du remerciement : ce ne sont que des égocentriques rivés sur leur nombril qui ne redoutent qu’une chose : que vos -présumés- talents puissent mettre en lumière leur -présumée- infériorité.
Gardons-nous aussi des indifférents, qui appartiennent à la même famille. Je parle de ceux qui ne tiennent aucun compte de vos tentatives de dialogue, de vos sollicitations à l’échange : non pas par mépris pour vous, mais au contraire par crainte d’établir des comparaisons peu flatteuses pour eux. Je ne suis pas tout à fait d’accord avec Schopenhauer lorsqu’il dit qu’ils ne voient pas le talent des autres: c’est justement parce qu’ils l’entrevoient qu’ils l’ignorent systématiquement. D’où leur royale indifférence aux intérêts, aux passions et aux expériences de leurs proches. Non seulement ils fuient toute discussion, mais évitent le moindre échange d’idées qui pourrait les obliger à se confronter. La confrontation est ce qu’ils redoutent le plus au monde.
Si vous voulez être un tant soit peu reconnu dans vos efforts et vos réalisations, renoncez une fois pour toutes à vous faire apprécier des frustrés, des mal dans leur peau, des complexés. Recherchez plutôt la compagnie de gens que vous pouvez admirer, respecter, et que vous estimez supérieurs à vous : vous découvrirez que, plus vos interlocuteurs seront haut placés dans la hiérarchie de l’esprit et du coeur, plus il y a de chances que vos vraies qualités soient reconnues. Ceux qui ont réalisé leurs rêves sont souvent les premiers à voir la valeur des autres et à se réjouir de leurs succès. Alberto Savinio, le génial -et méconnu- frère de De Chirico, soutenait qu’une des plus belles qualités humaines était la confiance en soi : seuls les gens sûrs d’eux ont confiance en leurs propres capacités de jugement; ils savent discerner le bon grain de l’ivraie et encourager ce qu’il y a de bon chez les autres, sans jamais se sentir menacés.
Et toujours à propos du manque de confiance en soi, voilà ce qu'en dit C-G Jung: « Personne n’est plus sensible que le sujet souffrant d’un complexe d’infériorité. Il convient de se comporter vis-à-vis de ces individus comme s’ils étaient le pape en personne ; ils souffrent d’un complexe d’infériorité et le monde entier doit s’incliner devant eux, car il ne faut pas heurter le pauvre petit ver, pensez donc !
Le complexe d’infériorité peut se révéler aussi pénible que la folie des grandeurs. »**
Comme je suis d'accord avec vous, Professeur Jung...
*La citation de Schopenhauer est tirée de "Aphorismes sur la sagesse de la vie"
** "Sur l'interprétation des rêves" A. Michel 1998
Qui diable vous a énervé comme cela? ;-))
Rédigé par : Christophe Vigliano | mardi 20 mar 2007 à 19h01
Et qui vous dit que c'est personnel? Vous en avez de drôles d'idées.
Rédigé par : nathaliechasseriau | mercredi 21 mar 2007 à 19h07