La question du jour : y a-t-il sur cette malheureuse planète une seule personne dotée d’une intelligence moyenne qui ait réellement cru, ne serait-ce qu’un instant, que le sommet de Copenhague (photo ci-dessous) aurait pu être autre chose qu’une farce? Ce
«lamentable fiasco» qui a tant «consterné» Nicolas Hulot n’était-il pas totalement prévisible ? C’est à se demander si Monsieur Ushuaïa est d’une incommensurable naïveté -et avec lui tous ceux qui ont consciencieusement exprimé leur immense déception dans les médias-, ou si tout ce joli monde savait pertinemment qu’il ne se passerait rien, chacun se contentant de jouer un rôle écrit d’avance: celui que nous attendions de lui. Nous, le petit peuple des gogos, qui boit tout ce qu'on lui sert, et plus c'est énorme, plus on aime.
Une personne un tant soit peu censée peut-elle s’étonner que
192 hommes d’état, aux cultures, besoins et sensibilités aussi hétéroclites que possible, n’arrivent pas à se mettre d’accord sur des décisions dont aucun d’eux ne comprend par ailleurs la portée ? Ce ne sont pas des scientifiques, ce sont des hommes politiques: leur seul objectif est -dans le meilleur des cas- de remplir les caisses de leur pays ou de s’assurer le succès aux prochaines élections. Pour eux, le futur de la planète est un outil parmi d’autres. Un outil qui, bien manié, peut être redoutablement efficace: une nouvelle vache à lait que chacun s’emploie à traire du mieux qu’il peut.
Les pays en voie de développement y sont allés de leur grosse colère -pensez, ils ont même abandonné la table des négociations, na!- parce les méchants pays riches et pollueurs ne voulaient pas lâcher suffisamment d’argent. De leur côté, les pays riches et pollueurs exigeaient de pouvoir contrôler si les sommes versées serviraient réellement à lutter contre le réchauffement. Tollé général, refus offensé des premiers… Prendre l'argent c'est très bien, mais rendre des comptes, il ne manquerait plus que ça!
S’il ne s’agissait pas de l’avenir de la planète, et donc du nôtre et de celui de nos enfants, il y aurait de quoi rire (mdr :-) comme dirait l'autre): a-t-on jamais vu farce plus grossière ? L’impression, de plus en plus nette, est qu’un petit groupe d’individus sans scrupules, aidés par quelques stars de l’écologie devenues milliardaires grâce au réchauffement climatique, s’amuse à jouer au docteur avec notre Terre malade. Sans le moindre espoir de la sauver, mais seulement dans le but d’épater la galerie, c’est-à-dire nous, le petit peuple des gogos… qui à notre tour nous fichons royalement de l’avenir de la dite planète et continuons, imperturbables, à fabriquer du CO2 sans songer une seconde à renoncer à nos habitudes, à commencer par nos voitures…
Sinistre jeu de rôles, où l'on se donne bonne conscience en achetant
une cheminée bioéthanol ou en faisant installer des fenêtres en PVC… Sauver la planète, on ne demande pas mieux, mais renoncer à nos véhicules -deux, trois voitures par ménage- il ne pourrait en être question!!!
C’est à se demander qui, en fin de compte, se paye la tête de qui.