Sarko trois ans après : la dégringolade se passe de commentaires. À gauche comme à droite, les critiques se déchaînent, de plus en plus vénéneuses. Aujourd’hui c’est haro haro, sinon sur le président lui-même, du moins sur son proche entourage. À quand la curée, dirigée cette fois vers le principal intéressé ?
Le Nouvel Obs se demande cette semaine « Comment il en est arrivé là ». Il y a un mois Le Point* s’interrogeait : « Est-il si nul ? ». Mais ne seraient-ce pas plutôt ses électeurs à devoir se poser ces questions ? Et la France toute entière ne devrait-elle pas se demander pourquoi elle n’est plus capable de rien engendrer qui ressemble, ne serait-ce que vaguement, à un homme d’État ?
Contrairement à Barack Obama, dont les Américains ne savaient rien avant qu’il n’entre en campagne, Sarkozy était depuis des années un des principaux acteurs de la scène politique française. Son évidente personnalité narcissique, et donc son incapacité à envisager autre chose que son plaisir et ses intérêts personnels, n’aurait dû échapper à personne. Il aurait suffi de bien l’écouter -et surtout de bien l’observer- durant ses nombreuses interventions télévisées: dès le début, ses expressions faciales et sa gestuelle n’ont montré qu’un chose : que cet homme n’a jamais pensé un mot de ce qu’il disait, tout simplement parce qu’il ignore le principe de réalité. Et qu'il n'a jamais eu la moindre idée de ce qu'est la fonction présidentielle. Pourtant c’est ce personnage que les Français ont choisi pour assumer la plus haute charge de l’État.
Avant de se déchaîner contre un petit bonhomme envahi par son ego et complexé par sa taille qui a eu les yeux plus gros que le ventre, mieux vaudrait se demander pourquoi tant de Français ont pu croire à ses fariboles.
* Le Point 17 juin 2010
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